Les parcs patagoniens : le temps des randos
Après Ushuaïa, on rejoint Puerto Natales (sud du Chili). Les seules façons pour les chiliens d'atteindre cette ville sont : par la route via l'Argentine, soit en bateau. Puerto Natales se trouve au fond d'un fjord et est la porte d'entrée du Parc Torres Del Paine.
Avant daller dans le parc, on reste quelques jours à l'auberge le Melting Pot, tenue par Audrey (une copine d'Antoine, le copain de Fannou, merci pour le plan d'ailleurs :-), son copain chilien et un autre francais, tous les 2 guides dans le parc.
On part donc pour 5 jours de trek dans le parc faire "le circuit du W".
Le 1er jour, on longe le Lago Grey, le vent qui parfois souffle très fort, déséquilibre Marion. On commence par apercevoir quelques icebergs puis, on aperçoit le Glacier Grey. On dort à quelques dizaines de mètres du glacier.
Le 2ème jour, on redescend le chemin emprunté la veille, W oblige, puis on longera le lac pour atteindre le campement italiano, en bas de la Vallée Francès.
Le 3ème jour, on laisse la tente en place pour faire une journée sans sac. On monte dans la Vallée Francès. Sur notre gauche la montagne est recouverte de glaciers et neve. Il y a souvent des avalanches dans un bruit retentissant. Au cours de la montée, il se met à neiger doucement mais, par chance, arrivés au mirador, une éclaircie nous permet d'apprécier cette magnifique vue à 360 degrés au milieu des montagnes et des pics. Durant la descente, la neige reprend. On se retrouve donc sous la neige avec une vue sur le lac, ensoleillé, bleu turquoise et azur, en contrebas de la vallée.
Le 4ème jour, on continue à longer le lac pour atteindre le campement Las Torres.
Dernier jour, on se lève à 4h, pour faire une ascencion de 45 mn plutôt raide afin d'aller au mirador d'où l'on voit le lever du soleil éclairer petit à petit Las torres : moment magique. Chaque année, quelques rares grimpeurs montent aux torres en 2 jours, ce qui implique de dormir une nuit suspendu à la paroi.
On se reposera 2 jours au Melting Pot, avant de reprendre le stop en direction de El Calafate et le fameux glacier Perito Moreno. On passe la frontière en stop et un véhicule plus tard, c'est notre 1ère femme qui nous prend. Elle nous dépose au camping d'El Calafate et nous propose de nous amener au glacier le lendemain, nous acceptons facilement le bus y allant n'étant pas donné !
On part donc pour le glacier. Moins long et moins large que le glacier Grey, sa particularité reste sa grande accessibilité. On ne se trouve pas à côté du glacier mais en face à quelques dizaines de mètres. Pendant plus de 2 heures, on reste face à ce géant (un peu plus de 60 mètres) à regarder ses couleurs bleues et blanches, à écouter le craquèlement de la glace ou encore à regarder et à écouter les morceaux du glacier se casser et tomber dans le lac dans un bruit fracassant.
On quitte El Calafate et le Perito Moreno (zone sud du parc Los Glaciares) pour El Chalten.
La principale chose à voire à El Chalten, est le fameux mais capricieux Mont Fitz Roy, rarement dépourvu de nuages. L'arrivée sur El Chalten, nous permet de le voir quasi sans nuages.
Au camping, on rencontre plusieurs cyclovoyageurs dont Vincent qui doit nous retrouver à Bariloche pour le 1er de l'an et Michel, retraité, qui doit "connaìtre tous les cyclovoyageurs du monde".
Notre 1ère rando dans le parc, nous fait croiser des lacs et des glaciers et finit par un lac gelé que surplombe le Fitz roy. On reste bouche bée une nouvelle fois devant cette immensité fascinante d'autant qu'il n'y a pas un nuage dans le ciel.
Pour notre 2ème rando, on voulait monter sur un mirador à 360 degrés mais le temps étant couvert, on monte dans une vallée voir le cerro Torres, 2ème attraction des lieux. Arrivés en haut, le vent d'une force incroyable nous projecte l'eau de la rivière et du sable qui nous fouette les jambes et le visage. Pendant les rafales, on ne peut plus avancer et on se met accroupis pour ne pas tomber. On redescent rapidement voyant la pluie arriver. On finit sous la pluie et arrivés au camping, on retrouve la tente pleine de poussières que le vent a fait passer sous les auvents et à travers la moustiquaire.
Un peu dégoutés, on décide de partir le lendemain pour Esquel et notre dernier parc : Los Alerces.
Pour rejoindre Esquel, on souhaite essayer le stop sur la route 40 (1000 kms de route de pierres avec jsute quelques villages tous les 3 à 400 kms). Après 80 kms sur cette route, on se retrouve bloqués durant 3h, il ne passe que 4 ou 5 véhicules. Nous décidons d'arrêter l'expérience quand une voiture allant dans la direction opposée nous propose de nous amener à Rio Gallegos à 500 kms plus au sud.
Le lendemain, on fera notre meilleure journée de stop, pour l'instant : partit à 9h dans un camion pour 400 kms, une 2ème voiture nous fait faire 1100 kms de plus et nous arrivons à Esquel à 2h du matin après 1500 kms.
On fait une grasse mat' bien méritée avant d'aller se renseigner sur le parc Los Alerces pour les 2 jours suivants. On va au parc en stop (40 kms), la 1ère personne est l'organisateur d'une compétition de descente en longboard sur du bitume donc (4kms de virages en 3 à 4 personnes par course), Impressionant à voir !!! La 2ème n'est autre que le voisin de Florent Pagny (et oui Béa, on est bien sur les traces de Florent), qu iest caméraman pour une chaîne de documentaires, plutôt pas mal comme boulot !
Les principales attractions du parc outre ses lacs et rivières qui varient entre bleu et vert, sont ses arbres. Durant 2 jours, on arpentra des sentiers de randos sous des arbres de plsu de 30m et de près de 3m de diamètre, à travers de petites forêts de bambous. Randonnée différente mais tout aussi impressionante.
C'est l'heure de partir se reposer au vert à El Bolson ...
Les petits cours du Professeur Zazav
Durant la dernière période glaciaire, la Patagonie était recouverte de glace. Aujourd'hui, il subsiste un désert de glace de plus de 400 kms de long sur près de 150 kms de large. Ce désert de glace est l'une des plus grandes réserves d'eau dopuce de la planète (avec les grands lacs américains et les galces polaires). Les glaciers que nous avons vu (Grey et Moreno) sont avec une quarantaine d'autre des langues de ce désert.